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Un bout de Vaud à Zurich

Dernière mise à jour : 5 sept. 2022

Je vous propose pour notre prochaine visite, de nous rendre dans le Nord du canton de Zurich, tout proche de la frontière Allemande. Une région qui est dessiné par de grande plaine agricoles, quelques collines ou poussent de la vigne, mais avant tout, reconnue pour les « Rheinfall », les chutes du Rhin, les plus grandes chutes d’Europe. Certainement un des lieu les plus visité de la région, ou il faut faire la queue pour prendre son ticket d’accès. Mais il est vrai que c’est impressionnant. C’est un must dans la région.

Après avoir rêvassé sur la grandeur de cette nature, et la puissance des eau, je me suis rendu dans le village voisin de Uhweisen. A détour d’une rue, il y a un domaine en apparence sans rien de particulier, petite maison vigneronne, avec des vieux fut devant la porte. Je me demande même si je ne me suis pas trompé sur Google Map (encore une fois!)…

Je pousse la porte, rien! Personne!!! Je sonne alors. Toujours rien. Tout ça me paraît bien étrange. Je sonne à nouveau, et la j’entant une personne au pas vif descendre les marches. « Guten Tag! », avec un léger accent français tout de meme. « Ha oui, vous avez peut être rendez vous avec mon mari? ». J’avais bien sonné à la bonne porte, j’était donc bien fasse à Nadine Strasser. La personne me paru toute affolée, et parti cherche désespérément son conjoint. Elle revient en courant en me signalant qu’il à un problème de cuve, il est au sous sol je peux le rejoindre en contournant le domaine.

"Décidément, ce domaine me réserve beaucoup de surprises"

Je rejoint donc Cédric Besson. Je le retrouve en train de faire de l’acrobatie sur les cuves pour mettre en place ses nouvelles installations. Tout sens le neuf. Je ne m’attendait pas à ceci, les ouvriers sont encore en train de travailler, beaucoup d’agitation dans cette cave qui finalement me paraît plus grande que ce que me laissait présagé la devanture. J’ai apprit au courant de la discutions que j’étais la première personne extérieur à visiter ses installations.


 


Cep de vigne du domaine

Nous commence les présentations du domaine, son approche de la viticulture. Il se surnomme lui même vigneron de la terre et non de la cave « ici, tout est simple, on travail beaucoup dehors, et le moins possible dedant ». Effectivement, en faisant un peu le tour des vignes, la vigueur saute aux yeux. On sent que le travail est acharné, et l’identité bien présente. Toutes les vielles vignes sont tressées pour ne pas couper les flux de vignes, les sols sont que peux travaillés, et ensemencé de végétation un rang sur deux pour permettre la vie des sol (animales et végétales), conserver l’humidité. Nous avons toucher la terre sous le paillage naturel, et le résultat est sans appel, nous sommes en pleine canicule, la veille il faisait encore plus de 30 degrés, et les vignes n’ont pas reçu de pluies depuis plusieurs semaines. Heureusement, il y a encore un peu de rosée au matin. Et effectivement l’humidité était présente dans les 5 premiers centimètre de sol. Une vrai leçon.

« Et ici le Rauschling »

Après avoir marché quelques minutes dans les parcelles entourant la maison, on se trouve devant des vignes cinquantenaire. J’ai senti dans le ton de voix de Cédric qu’il était fier de ces raisins. Et pour cause.

« Le Rauschling, c’est un peu notre cépage dans le canton, il ne reste plus que 23 Ha en production dans le monde, dont 20 en Suisse et autour de Zurich, et j’ai ai un peu plus de 1,2Ha. Enfin, il n’est pas trop de chez nous, il est d’origine allemand, mais entré par la Schaffhouse, puis déposé dans la région. J’ai fait quelques recherche pour la RVF ».

Tout ça est très touchant. Mais à quoi ressemble ce cépage presque oublié?


Parfois un peu rustic et brut, il n’est pas facile à comprendre pour les nons initiés à ce vin. J’ai moi même peu comprit son style la première fois. Il présente souvent des saveurs entre la fleur séchée, le tilleul / fleur de sureau quand il est expressif ou bien foin frais, pierre a fusil, et légèrement réducteur au dépendant du travail du vigneron. Il présente une acidité plutôt élevé et ferme, parfois dure, mais s'équilibré par le touché et le gras apporter soit par les maturités ou par le travail des lies. Ici, Cedric le veut pur et intense, sans épices ni assaisonnement de la main de l’homme. C’est d’ailleurs le cas pour tous les vins.


Ah oui, je ne vous ai pas mentionné, tout est en biodynamie au domaine Besson-Strasser depuis sa reprise par Cédric et Nadine, en 2004. Ils ont commencé par les jeunes vignes. Puis étendu au domaine. Nadine avait des problèmes de peau, qui est la raison principale de ce changement. Aujourd’hui c’est un mode de vie pour le couple. Ensuite, tous les vins sont vinifiés en levures indigènes, aucuns des rouges n’est filtrés, y comprit une grosse moitié du Rauschling (le haut de la cuve). Pourquoi seulement la moitié allez-vous me demander? Cédric veut l’intégrité du vin, il ne va donc pas débourber (enlevé les poussières et résidus qui peuvent se déposer autour du raisin). Le vin reste sur lies totale jusqu’a la mise en masse pour préparer la mise en bouteille. Les vins sont élevés dans des foudres en majorité. Lors que les assemblages sont réalisés, il va volontairement mélanger vigoureusement les lies dans la cuve pour que tout se dépose naturellement et donc éviter le filtre qui enlève non seulement les sédiments mais également une partie sensoriel au vin.


Un autre cépage que la famille est fier, comme nombreux suisse Allemand de cette région, c’est le Pinot Noir. Il se plait beaucoup sur les terroirs du secteur. On est aux derniers contrefort du Jura, sur les période plutôt jeune de cette formation géologique. Les sols les plus anciens vont se retrouver vers le Canton d’Argovie, puis en suivant la Schaffhouse ainsi que St Gall. On varie généralement entre argile majoritaire et calcaire (surtout en Argovie). Sur Zurich, on retrouve des terre plus légères, majoritairement sablonneuses. On va donc retrouver une expression du Pinot Noir plus légère et aérienne que dans le Nord, ou si on ause la comparaison, plus fluide que la Bourgogne. Cédric s’y compare beaucoup, nombreux de ses amis cultives du Pinot Noir de l’autre coté de la frontière française. Son parrain biodyvin, c’est nul autre de Olivier Humbrech, et grand ami de la nouvelle génération bourguignonne.



Sélection des vin de la Weingut Besson -Strasser

3 pinots construisent la gamme, le premier sur le fruit, qui regroupe les jeunes vignes. Frais et gourmand, avec une jolie présence tannique, subtilement végétale en finale, et un touché soyeux. En le goûtant, j’avais l’impression qu’on m’ouvrait une porte derrière laquelle se caché une montagne de baies fraîches. Le deuxième est une sélection de 3 parcelles parmi le Chlosterberg, le lieu dit du village. Plus difficile à déchiffré, il est moins ouvert, surtout sur le millésime 2019, qui et plus frais et acidulé que ces prédécesseurs. Mais en lui laissant un peu de temps dans le verre, il commence à nous parler. C’est la que l’on s’interroge sur ce vin soyeux, structuré, et ferme, mais finalement remplit d’élégance et surtout sans brutalité. Tout les éléments s’installent par petites touche dans le appareil gustatif. Le mieux vient à qui sait attendre. C’est un vin à oublier dans sa cave pour ne l’apprécier que plus dans son évolution, au bout de 5 à 10 ans je pense.


Et pour finir cette jolie dégustation, un cépage venu de l’est, le Zweigelt. Tout droit tiré des voisins autrichien. Un cépage qui n’a guerre une bonne image, souvent vendu en vrac, ou pour finir en rosé, mais rarement vinifié seul; Cédric à raison, c’est un tort.

Le 2019 est brillant et vif, gourmand et épicé, subtil et puissant. Il a également besoin de tranquillité pour l’apprécié davantage. Mais il a beaucoup de chose à montrer. Il est très bavard.

J'aimerais être une locomotive dans la région (...) comme Marie Thérèse Chappaz en Valais

Pour clôturer cette dégustation de prêt de 2 heures (oui ça commence à faire long, mais en bonne compagnie on ne s’ennuie jamais, j’avais tellement de chose à apprendre et comprendre), Cédric termine en me partageant un de ses souhaits. "J'aimerais être une locomotive dans la région, et donner envie aux jeunes vignerons de suivre le pas de la bio et/ou biody comme a pu l’être Marie-Thérèse Chappaz en Valais". Il a lancé un nouveau projet avec un investisseur dans un domaine tout proche, il n’est entouré unique


ment de jeunes en études VITI dans le chai. Il veut transmettre, pour faire avancer la région. Il est en train de parlé pour créer un « appellation/ norme » grand cru sur Zurich. Les idées ne manques pas, gardons un œil attentif sur ce qu’il se passe dans ce canton. Ça bouge vite et fort.



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