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Un islandais en Argovie

Dernière mise à jour : 5 sept. 2022


Le long de la route cantonale principale du petit village de Rüfenach, vous tomberez certainement sur un angar inscrit Hauksson Weine. C’est le lieux de production modeste mais efficace de Hoss Hauksson, islandais, vigneron indépendant qui a apprit le métier sur le tas, il y a seulement 5 ans. Tout à commencé pour lui en 2017, sans normes ni habitudes prédéfinies. Il produits des vins comme il les aimes, dans leur intégrité, vrais, et sans fioritures. En parlant de fioritures, il prone le non interventionnisme, avec des vins ayant seulement une goute de sulfites après les Malo-lactiques, rien d’autre que du raisin et quelques barriques. Le chai se partage entre acacia, cerisier et chêne, peut de futs neufs, et surtout du 300L.

"2019 a aussi été l’essaie d’un vin nature, le Abpberg Pinot Noir."

Le millésime 2020 lui a donné la direction ou il souhaite aller: de la macération péliculaire sur les blancs, pas de pompes dans les vinification. Uniquement des infusions de raisins, autant en rouge que en blanc. Des essaies concluants sur les carbonique foulés aux pieds. 2019 a aussi été l’essaie d’un vin nature, le Abpberg Pinot Noir. Sa plus grande cuvée de pinot. Et depuis, tout sera en nature. Et ceci commencera par le millésime 2021, malheureusement trop petit pour que tous les monde en ai. J’ai eut la chance de le gouter directement sur fut, devant les seulement 8 barriques. Le mildiou et les maladies cryptogamiques ont eut raison de ce millésime, maigres son dévouement et ses efforts. La biodynamie n’aura pas suffit pour ce millésime. Espérant que le 2022 soit plus généreux. Jusqu’à présent, tout va pour le mieux (juillet 2022), il manque juste un peu d’eau, « 50/100 mm seraient suffisant pour nos sols, mais j’ai peur, le cycle végétatif à tellement d’avance, nous risquons de vendanger mi-septembre, avant les nuits fraiches d’octobre qui nous aident à affiner les aromatiques et structures », m’a partage Hoss.

Revenons en au 2021, je disais donc 8 barriques de 300L (le calcul sera vite fait). Tous les cépages blancs ont été vinifiés ensemble dans une “skin macération” de 2 semaines environ. Ce qui donne un vin plein de structure et d’ampleur, de la marche, une finale légèrement tannique, mais plein de fruits murs. Le tout maintenu par une fraicheur faisant écho à l’ampleur de la bouche. Il faudra manger bon et riche avec ce vin, pourquoi un plateau de fromage, ou un saumon mi-cuit au curry noir et douceur de courge…


Le Pinot Noir Arpberg aura lui besoin de temps. L’attaque est sur le croquant du fruit juteux issue dune fermentation carbonique de prêt de 2 semaines. Le végétal de la raffle est bien intégré, et déploie ainsi un merveilleux squelette au vin, lui proposant une belle longévité. Autour des os, on retrouve évidement de la chair, épices, cerise et toujours l’explosion de fruit. Encore un peu fugueux sortit du fut, du fait qu’il a encore du CO2 de fermentation, mais rien de grave, avec la mise en bouteilles, et le temps, tout rentrera gentillement en ordre de ce côté là.

Pour finir la cuvée de rouge assemblée, sur une base de Pinot Noir, Blaüfrankish, et Malbec. Encore une fois, un vin a coupé le souffle. Difficile à comparer, et d’ailleurs pourquoi le comparer lors que rien dans l’identité du vigneron ne ressemble à ce que l’on connais. Attendais, je ne vous ai pas encore parlé des vignes… Ca arrive!!!

Donc un assemblage ou l’on peu ressentir les 3 cépages distinctement, tout en ayant un ensemble fondu et équilibrer. Le soyeux du Pinot Noir reste la ligne directrice du vin, avec la puissance austère et épicée du Blaufrankish, tout an ayant le structure et la légère finale végétale du Malbec. Un wahou assuré. Un vin pour les amateurs qui aiment parler de la bouteille qu’ils partagent. Oui je dit amateur, parce que le prix sera abrasif également du au minimum volume du millésime. Ce sera un one shot à saisir.


Je ne peux pas parler de Hoss, sans vous parler de ses vignes: Il a inventé à lui seul une nouvelle méthode de culture, que je mentionnerais de Pergola à l’unilatérale. Je m’explique.


Son approche non-interventionniste commence évidement dans les vignes. Selon les règles de la biodynamie de Rudolf Steiner (il a lui meme lut ses écrits), la vie et la biodiversité sont les maitres mots dans les parcelles. Hoss l’emmene à un niveau que je n’avais encore jamais entrevu ailleurs. Pour entretenir ses vignes, il compte sur des mini chèvres récupérées des vikings, et déposé depuis sur l’ile de Ouessant. Se considérant lui même viking avec ses origines islandaise, c’est donc le retour aux sources pour ces chèvres miniatures. Pourquoi le choix de ces chèvres en particulier? Pour qu’elles n’aient pas accès au raisin, qui est lui meme monté en hauteur sur la vigne. Elles ne vont brouter uniquement l’herbe au pied des vignes et dans les rangs, et le bout des lianes qui retombent. En échange, les chèvres vont apporter une biodiversité, et micro-organismes sains dans le sol et le sous sols, régénérer les couches de la terre. Plus besoin de tracteurs, plus d’engrais, plus de tassement de sols, plus de compaction, et de la place pour la vie miniature du sol. Et donc une plante en meilleure santé. Et sous les pied de vignes, pour ne pas s’arrêter là, il est en train de créer une bio-foresterie, en plantant diverses herbes aromatique type sauge, thym, romarin… Ceci éloigne les maladies cryptogamiques, et donne un meilleur gout à la viande… Un doublons gagnant. Le Drone devrait être utiliser à partir de l’année prochaine afin de traiter hors-sol des produits bio évidement (souffre et cuivre) mais aussi des tisanes et décoctions de plantes. Du fait que les raisins sont presque au sommet du ceps, protégé du soleil par seulement quelques feuilles, alors les raisins seront mieux traité que s’ils sont proche du sol.

L’idée de tout ça et de recréer les lien entre les différents éléments de la vie. Et bien sur des arbres fruitiers, fleurs de sureau vont venir entourer les vignes pour proposer un habitat aux insectes et oiseaux.


Une dernière chose avant de finir, à la fin de la dégustation, j’ai eut la chance de gouter un de ses nouveaux projet. Le vermouth. Un pur jus de pinot, dans lequel il macère des herbes fraiches et les rafles fraiches de pinot également. Sans ajout de sucre ni d’alcool évidement. No words. Full identity. Unique stuff. C’est une porte ouverte à l’un de ses nouveaux projets, intégrer le terroir de la parcelle dans sont intégrité, y compris les fruits et végétaux. Il faudra revenir dans quelques années.


Voici un moment de partage de Monsieur Hoss Hauksson, avec son identité et sa vision du vin.

Belle dégustation.


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